Etat d'exception

La tradition des opprimés nous enseigne que l’Etat d’exception dans lequel nous vivons est la règle.

 une machine de police : l’Office des Indigènes,

un archipel pénitentiaire : les Centres de concentration,

un régime d’apartheid : l’Etat d’exception Impérial

un dispositif de pacification : la Démocratie biopolitique

 
La société impériale est un système de castes juridiques. Elle est composée en effet de communautés juxtaposées et distinctes. L’appartenance à chacune de ces communautés est déterminée par la naissance…

Le corps d’exception est une institution qui suppose la permanence de l’enfermement des corps dans un régime d’exception. Il se définit précisément en tant qu’il est d’abord établi comme un corps étranger, situé cependant à l’intérieur même de l’agencement politique et juridique général.

 
Nommer les choses, c’est gouverner.

 
Un homme qui possède le langage subit par contre coup le monde exprimé et impliqué par ce langage.

Les occupations parlent désormais un langage nouveau, celui du corps s’émancipant de l’exception qui l’institue.

Lorsque l’indigène proclame sa présence, il livre une guerre aux dispositifs.

Lorsqu’il réclame la paix, le citoyen exige son hibernothérapie : un peuple qui en opprime d’autres ne saurait être libre. Et poursuivant leur idéal de domestication, les citoyens se croient libres.

 
On ne choisit pas son statut.

 
« Je vous ai compris […] je prends acte au nom de la France et je déclare qu'à partir d'aujourd'hui la France considère que, dans toute l'Algérie, il n'y a qu'une seule catégorie d'habitants : il n'y a que des Français à part entière - des Français à part entière avec les mêmes droits et les mêmes devoirs. » De Gaulle, Alger, juin 1958

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