Université - entreprise
L’université se retrouve
aujourd’hui au cœur d’un complexe médiatico-économique. Elle est la machine à
légitimer de la technocratie politique.
Vos professeurs sont les
personnages-clés du grand spectacle de la consommation intellectuelle.
Dans une économie marquée
par la désindustrialisation, les délocalisations, la recherche est la tarte à
la crème de la revitalisation sociale. La disciplinarisation des chercheurs
passe par l’évaluation de leurs ‘compétences’, leur employabilité, leur
précarisation surtout. Les discours politiquement incorrects doivent rester
marginaux.
La professionnalisation,
l’adaptabilité et la flexibilité sont les mots d’ordres de cet établissement.
L’espace universitaire
lui même est privatisé,
Le lien entre la
rénovation du F1, dictée par la nécessité économiste et l’impossibilité de
dégager un espace gratuit, autonome, ouvert à l’ensemble de la communauté
universitaire met en évidence le processus à l’œuvre : le marché comme
mode de régulation de l’espace de l’université. La monofonctionnalisation des
espaces stérilise les expériences, territorialise les activités, elle provoque
le conformisme et condamne l’esprit à une routine.
La philosophie générale
de gestion est l’utilitarisme marchand : le sous-
- L’expulsion policière de
demandeurs d’asiles iraniens en grève de la faim dans le Foyer de l’ULB en
2003,
- La condamnation du chef
de la surveillance générale de l’ULB Grynspan condamné pour coups et blessures
volontaires lorsqu’il maintenait l’ordre dans le complexe commercial City2,
- L’intervention policière
contre l’occupation et l’autonomisation du Foyer en 2004,
Mettent en évidence une
stratégie de gestion des ‘crises’, répressive et unilatérale.
Il faut aujourd’hui ouvrir les yeux et examiner librement
la situation. Le dogme de l’utilitarisme de marché domine et commande la
constitution d’une machine à vendre des pro